Vivre dans une maison de verre, entièrement lumineuse, dans une architecture de cristal, est un vieux rêve que des architectes du XIXe siècle expérimentèrent d’abord dans des serres, puis au XXe siècle dans des usines, des grands magasins, des immeubles de bureaux et enfin, grâce aux avancées technologiques, dans des immeubles d’habitation. L’utilisation de murs, de cloisons et de planchers en briques et dalles de verre translucide permet notamment de recevoir la lumière à profusion tout en préservant l’intimité familiale.
Une des plus célèbres maisons de verre est celle édifiée par Pierre Chareau rue Saint-Guillaume à Paris de l927 à 1931. En l935, le jeune architecte Paul-Amaury Michel (1912-1988) édifie à son tour à Bruxelles, au retour d’une visite chez Le Corbusier, une maison de verre qui constitue une adroite synthèse du concept de machine à habiter et de la maison de Chareau. La façade avant est composée de grands vitrages qui inondent de lumière les pièces de séjour disposées en duplex tandis que la façade arrière est faite d’un mur en briques de verre qui préserve l’intimité des chambres. La maison de verre de Bruxelles est classée en 1998 et a fait l’objet d’une restauration scrupuleuse en 2002.